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Le territoire de la MRC des Pays-d’en-Haut compte plus de 1000 lacs petits ou grands. Ils font la renommée de plusieurs municipalités et jouent un rôle de premier plan par leur intérêt touristique, économique, culturel et surtout environnemental.

La qualité de l’eau des lacs est une préoccupation grandissante depuis de nombreuses années. Les épisodes d’algues bleu-vert des années 2000 ainsi que la prolifération de plantes aquatiques envahissantes ont sonné l’alarme et ont mené à plusieurs actions concrètes au niveau régional, visant la préservation de la qualité physico-chimique de l’eau des lacs, la qualité pour des fins récréatives et de santé publique.

Parmi ces actions, on compte l’adoption des mesures plus coercitives de protection des rives des lacs et cours d’eau, des mesures règlementaires pour le contrôle de l’érosion.

La charte pour la protection des lacs et cours d’eau

Le 25 septembre 2007, les maires des 10 municipalités de la MRC des Pays-d’en-Haut ont signé une Charte pour la protection des lacs et des cours d’eau, affirmant ainsi leur volonté de préserver ces ressources naturelles pour les générations futures.

Le 27 juillet 2007, la MRC des Pays-d’en-Haut modifiait son schéma d’aménagement et de développement afin d’y inclure des mesures plus coercitives de protection des rives des lacs et cours d’eau.

Concrètement, désormais et dans toutes les municipalités constituant la MRC, toutes les interventions de contrôle de la végétation, dont la tonte de gazon, le débroussaillage, l’abattage d’arbres et l’épandage d’engrais dans la rive de tout lac et cours d’eau sont interdites (la rive mesurant 10 mètres ou 15 mètres selon le degré de pente).

Lorsque la rive n’est pas occupée par de la végétation à l’état naturel, des mesures doivent être prises afin de la renaturaliser avec des végétaux herbacés, arbustifs et arborescents sur une bande minimale de cinq (5) mètres à partir de la ligne des hautes eaux. À l’intérieur de la bande riveraine, un accès de 5 mètres est autorisé pour accéder au plan d’eau (lorsque la pente est inférieure à 30 %) ou un sentier ou escalier sur pilotis (lorsque la pente est supérieure à 30 %).

Par contre, l’entretien de la végétation, comprenant la tonte du gazon, le débroussaillage et l’abattage d’arbres, mais excluant l’épandage d’engrais, est permis dans une bande de deux (2) mètres contiguë à une construction ou un bâtiment existant à la date d’entrée en vigueur du présent règlement et empiétant dans la rive.

Quelles espèces choisir?

Il est important de choisir des espèces d’herbacées, d’arbustes et d’arbres qui sont indigènes, c’est-à-dire des espèces qui se retrouvent naturellement autour des lacs et cours d’eau de notre région.

Listes des espèces recommandées pour la renaturalisation de la bande riveraine

Voici la liste d’espèces indigènes recommandées pour la renaturalisation de la bande riveraine. [Document pdf ]

L’érosion et les sédiments qui en découlent sont une véritable menace pour nos lacs et cours d’eau.

Généralement, l’érosion est causée par l’eau qui tombe sur un sol mis à nu. Ce dernier, lorsque dépourvu de végétation protectrice, se désagrège petit à petit. Les particules de sols ainsi créées sont emportées par l’eau de ruissellement, pour ensuite se déposer dans les cours d’eau et les lacs en aval.

L’érosion a des impacts écologiques importants sur les lacs et les cours d’eau, dont :

  • La réduction de la transparence de l’eau;
  • Un envasement du fond des lacs, accélérant la prolifération des algues et des plantes aquatiques;
  • Une augmentation de la quantité de nutriments;
  • La destruction des frayères (zones de reproduction des poissons);
  • La mort de poissons par asphyxie;
  • L’apport de produits toxiques dans les plans d’eau.

Pour lutter contre l’érosion et la sédimentation de nos plans d’eau, il existe trois approches efficaces :

  • Garder la végétation en place;
  • Couvrir rapidement les sols mis à nu, soit en revégétalisant le plus rapidement possible ou en couvrant le sol de tapis végétaux ou de paillis;
  • Empêcher l’eau d’atteindre sa vitesse d’érosion, en :
    • Interceptant l’eau avant qu’elle prenne de la vitesse;
    • Dispersant l’écoulement de l’eau;
    • Faisant obstacle à l’écoulement de l’eau.

Réglementation

Pour assurer leur viabilité à long terme, la MRC des Pays-d’en-Haut a mis de l’avant une règlementation vouée à l’utilisation de mesures de contrôle de l’érosion lors de travaux qui impliquent un remaniement du sol. Les citoyens sont ainsi interpellés à participer activement dans la sauvegarde de notre patrimoine naturel et collectif.

Ainsi, dans toutes les municipalités de la MRC des Pays-d’en-Haut, tout propriétaire ou occupant d’un immeuble doit prendre les mesures nécessaires afin d’empêcher le transport des particules de sol par l’eau de ruissellement lors de l’exécution de travaux qui nécessitent le remaniement, le nivellement ou des autres travaux du sol.