Affiche ton leadership
S’investir en politique municipale
À quelques mois avant le début des élections municipales 2021, la FQM met à la disposition des élus·es et des futurs élus·es municipaux des informations pour se préparer adéquatement à faire son passage en politique municipale.
Parce que le leadership a de nombreux visages, et qu’il existe plusieurs parcours pour devenir candidat, cette section regroupe une série d’outils pour vous aider dans votre cheminement.
Le monde municipal est vaste, varié et dynamique. Étant le palier de gouvernement le plus près des citoyens, il est riche en occasions de développement et de transformations sociales de toutes sortes.
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a récemment fait un état des lieux de l’univers municipal dans lequel les élus·es évoluent alors que la mise en lumière de leur rôle n’est jamais apparue aussi essentielle.
La FQM souhaite offrir une trousse sur la valorisation du rôle de l’élu·e municipal·e et fournir un outil qui permettra de faire connaître à la population la réalité et les subtilités de la fonction d’élu·e au sein de leur communauté.
Cette page comporte différentes sections où il est possible de se familiariser avec l’écosystème de l’élue·e municipal·e dans un contexte où les gouvernements de proximité ont de plus en plus de responsabilités.
La trousse proposée est le résultat de plusieurs activités réalisées par la FQM grâce à la collaboration financière du Secrétariat à la Condition féminine et du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Des recherches, des lectures et des analyses statistiques, mais aussi des entrevues et un sondage auprès de 167 élus·es municipaux ont été réalisés.
Loin d’être banales, nos aptitudes et qualités sont intimement liées à notre capacité à renforcer notre leadership pour devenir une ou un élu·e municipal·e.
Puisque 2020 aura mis le leadership de nos élus·es de l’avant, la FQM vous invite à vous accorder du temps pour survoler les piliers de la fonction d’élu·e.
Une fonction aux impacts multiples et concrets
« Le maire est le politicien le plus apprécié parce que c’est un politicien de proximité. Certains le sont plus que d’autres, mais en moyenne, le taux de satisfaction à l’égard du maire est de 65 %. C’est un taux qui est exceptionnel si l’on compare aux 40 % qu’obtiennent les politiciens provinciaux. » – Jean-Marc Léger
Un récent sondage de la firme Léger a démontré que, de par leur proximité avec la population, les élus·es municipaux ont la cote. En fait, deux personnes sur trois se disent satisfaites de leur travail.
Mais en quoi consiste exactement leur travail?
Être élu·e municipal·e, c’est occuper une fonction politique pour une municipalité ou une MRC.
Il y a précisément trois types d’élus·es. En effet, il est possible d’être :
- Une conseillère municipale ou un conseiller municipal
- Une mairesse ou un maire, une mairesse suppléante ou un maire suppléant
- Une préfète élue ou un préfet élu, une préfète ou un préfet
Pour la relève au poste de mairesses et de maires, on remarque que :
- 75 % des mairesses ont auparavant occupé un poste de conseillère municipale
- 70 % des maires ont auparavant occupé un poste de conseiller
Les élus·es municipaux participent aux réunions mensuelles du conseil municipal où sont prises les décisions qui concernent leur communauté. En plus de rencontrer des citoyens et de représenter la ville lors d’activités diverses, ils ont des responsabilités spécifiques en lien avec des enjeux relevant de la compétence municipale. Ils s’engagent sur des comités et sont responsables du suivi et de la mise en œuvre de certains dossiers.
Le rôle d’une ou d’un élu·e municipal·e peut se résumer en trois points :
- Représenter les citoyennes et les citoyens
- Décider
- Administrer
Ils et elles ont vu, au fil des ans, leurs responsabilités se diversifier. D’où leur engagement dans les différents secteurs sociaux :
- Économique
- Environnemental
- Culturel
Des secteurs qui répondent aux besoins quotidiens des citoyens d’où la prise en charge par les municipalités de ces responsabilités grandissantes.
Une équipe municipale est donc composée d’élus·es à l’expertise et aux intérêts divers et complémentaires qui répondent aux besoins de la municipalité dans la réalisation de ses projets, dans la mise en place des services et dans l’entretien des infrastructures.
En politique municipale, il n’existe pas de profil spécifique pour devenir élu·e. Les parcours atypiques sont les bienvenus, et nous encourageons quiconque ayant le dynamisme et la volonté de s’engager dans sa communauté et sa localité à se présenter comme candidat.
Le leadership a de nombreux visages (dont peut-être le vôtre!), et il est essentiel que cette panoplie de candidatures représente les besoins de la population.
Pour vous inspirer, l’équipe de la FQM a dressé, grâce à l’analyse de ses données, le portrait de huit personnages qui représentent différents types d’élus·es que l’on peut retrouver sur la scène municipale québécoise. Cet exercice tente de refléter la réalité du monde municipal sans pour autant prétendre en être le tableau parfait.
Plusieurs profils vous seront dévoilés… restez à l’affût!
Le Québec compte 87 MRC dont 16 préfets sont élus par suffrage universel. Les autres sont élus au sein même du conseil de la MRC parmi les maires.
La durée des mandats est de 4 ans pour les préfets élus au suffrage universel alors qu’il est de 2 ans pour ceux désignés par leurs pairs.
À quoi sert un préfet ?
- à rassembler, mobiliser et favoriser la concertation entre les municipalités et à coordonner au plan régional l’identification des enjeux prioritaires ;
- à réaliser des actions communes ;
- à permettre aux citoyens d’exprimer leurs besoins de nature supralocale ;
- à faire de la MRC une institution véritablement décentralisée, avec pouvoir et contrôle sur son développement.
Quelle est la différence entre le préfet élu et le préfet désigné ?
Le préfet élu bénéficie d’un appui démocratique que le préfet désigné ne possède pas. Puisque le préfet élu l’est par l’ensemble de la population de la MRC, il est légitimé de parler en son nom et a un poids politique de nature supralocale qui devra inévitablement être pris en considération.
En ce qui a trait au préfet désigné, celui-ci porte deux chapeaux : maire et préfet. Il ne peut en toute logique faire abstraction qu’il est avant tout, maire élu par sa population locale. Il est donc facile d’imaginer que les intérêts locaux puissent prendre le pas sur les intérêts régionaux.
En ce qui concerne la prise de décision par le conseil de la MRC, la double majorité est requise tant en ce qui a trait au nombre total de la population de la MRC qu’au nombre total des municipalités.
À ce sujet, il y a lieu d’indiquer que le préfet élu au suffrage universel dispose d’un pouvoir exceptionnel puisqu’il peut, par son statut, suppléer à l’une des deux majorités requises manquantes; ce que l’on appelle un vote prépondérant.
Quelle est la reconnaissance réelle du préfet par le gouvernement ?
Pour le gouvernement, le préfet élu, c’est une question d’imputabilité qui va de pair avec le renforcement des MRC. Québec voit les préfets élus comme des interlocuteurs représentatifs de la région, qui bénéficient d’un appui majeur pour défendre les intérêts de l’ensemble de la MRC.
Une petite histoire du monde municipal
En 2017, le monde municipal a obtenu du gouvernement provincial la reconnaissance d’un gouvernement de proximité qui procure plus de flexibilité et de pouvoir aux municipalités.
Si la démocratie municipale a presque 200 ans, la tradition d’élire le maire et les conseillers pour une période de quatre ans n’est pas une coutume très ancienne. Lors de la création des premières structures municipales en 1833, les mandats étaient d’un an. Ils furent portés à deux ans en 1871, puis à trois ans en 1944. La durée actuelle des mandats de 4 ans a été établie en 1968.
L’élu·e dans l’univers municipal
Les élus·es municipaux exercent dans une pluralité d’entités locales et régionales réparties dans 17 régions administratives tels que :
- Les MRC
- Les municipalités locales
- Les agglomérations
- Les communautés métropolitaines
Leur rôle premier est de représenter la volonté des citoyens et des citoyennes au sein du conseil municipal tout en agissant dans l’intérêt de la municipalité et ainsi se tenir informé des préoccupations et des projets que les citoyens et les citoyennes souhaitent voir se concrétiser[1].
Les dernières élections municipales générales de 2017 en chiffres :
- 8 015 postes de conseillères et conseillers ou de mairesses et maires étaient en jeu
- 4 044 femmes se sont présentées aux élections, ce qui équivaut à 31,3 % des candidatures, dont 385, au poste de mairesse
- 4 466 mairesses et maires et conseillères et conseillers ont été élus sans opposition
- 82 postes d’élus·es municipaux sont demeurés vacants[2], dont cinq postes de maire.
Téléchargez le Guide sur la valorisation du rôle de l’élu·e
[1] MAMH, 2019, Guide d’accueil et de référence pour les élus municipaux, page 5
[2] Les postes vacants comprennent les postes qui seront comblés ou ayant été comblés à la suite d’un recommencement des procédures électorales en date du 20 décembre 2017.
Se lancer en politique municipal demande beaucoup de préparation.
La FQM offre une gamme complète de formations et d’ateliers pour vous accompagner dans le développement de vos compétences.
Listes des formations