Mode de vie écolo… un R à la fois
Vous souhaitez adopter des habitudes de vie qui feront diminuer la taille de votre poubelle? On vous explique par où commencer.
La philosophie Zéro déchet permet, au travers d’habitudes de vie, de réduire la production de déchets à la source. Voici un petit résumé de l’essence même du mouvement zéro déchet : la règle des 5 R, telle que Béa Johnson l’a décrite dans son livre (Zéro déchet, Transcontinental, 2014).
- Refuser
- Réduire
- Réutiliser ou réparer
- Recycler
- Redonner à la terre ou composter
Ces principes sont classifiés et doivent être appliqués dans cet ordre. Ainsi, le recyclage et le compostage sont les dernières options à envisager lorsque l’on n’a pas réussi à appliquer les 3 premières.
Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas, mais une démarche zéro déchet c’est aussi privilégier les produits locaux, de saison, éco-conçus…
Débutons donc par le 1er R: REFUSER
Il s’agit de la base que l’on applique en zéro déchet. En effet, refuser signifie tout simplement de ne pas accepter de choses dont l’utilité n’est pas avérée.
Tout commence par le pouvoir de consommateur: si on refuse de consommer des produits polluants, produisant des déchets, on en produira moins.
Refuser tous les produits à usage unique. N’acceptez plus les échantillons gratuits, les prospectus publicitaires, des cadeaux d’entreprises, les sacs en plastique, les produits suremballés à l’épicerie, etc., des choses que vous recevez très régulièrement dans votre vie personnelle et professionnelle. La liste peut être longue, mais elle dépend aussi de chacun. L’important c’est de vous questionner sur vos réels besoins et de refuser ce qui est superflu.
Dire non a un bien plus grand impact qu’on ne peut l’imaginer! L’idée se cachant derrière le refus est de se recentrer sur le principal. À la clé, des économies conséquentes, ainsi qu’une réelle satisfaction d’avoir pu dire non.
Refuser ne doit pas être une source de frustration, mais un changement d’habitude.
Le deuxième R : RÉDUIRE
La fameuse phrase de Pierre-Yves McSween En as-tu vraiment besoin ? résume parfaitement ce 2ème R.
Il est important de se poser des questions lorsque vous décidez d’acquérir un bien. Chaque achat engendre de nouvelles extractions de ressources naturelle, de transports aériens ou maritimes sans compter le travail fourni. Une réflexion est donc de mise lorsque vous souhaitez acheter un produit. Il s’agit de consommer moins, d’acheter des produits de meilleure qualité mais en moins grand nombre.
Cette étape est plus personnelle : en effet, il est difficile de poser une règle universelle sur le nombre d’objets à posséder. Béa Johnson conseille de faire un état des lieux de la consommation passée en faisant un grand tri dans nos possessions selon qu’elles sont utiles ou non. Cela permettra d’être plus au clair sur vos besoins pour votre consommation future. Vous pouvez commencer par trier, donner ou revendre les vêtements, les objets ou les meubles dont vous n’avez plus besoin. Ensuite, il faut éviter d’en acheter d’autres ou acheter seulement les produits essentiels.
À l’épicerie, orientez vos choix vers les aliments en vrac, plutôt que vers ceux déjà emballés.
Une bonne façon de réduire à la source c’est d’éviter le gaspillage alimentaire : https://lespaysdenhaut.com/le-gaspillage-alimentaire/
Le troisième R : RÉUTILISER/RÉPARER
Si vous avez bien suivi les 2 premières règles, il n’y a pas grand-chose à réutiliser puisque vous avez déjà éliminé une bonne partie du superflu dans vos maisons. Cette règle vous invite en fait à bannir le plus possible tous les objets du quotidien qui seraient jetables ou à usage unique, et de leur préférer un équivalent durable.
Réutiliser non seulement ce que vous avez déjà à la maison avant d’acheter, mais aussi réutiliser ce qui existe déjà sur le marché de l’occasion avant d’acheter neuf.
Réutiliser c’est encore repenser ou upcycler. Repenser un objet pour l’utiliser différemment, fabriquer un nouvel objet à partir d’un ancien, le détourner de sa fonction première. Ça permet de valoriser les ressources qui existent déjà plutôt que de créer de la demande pour de nouvelles ressources et cela retarde le moment où ces objets deviendront des déchets.
«Réutiliser» signifie aussi «réparer »…
La réparation contribue au prolongement de la durée de vie des produits et participe ainsi à la réduction des consommations de ressources et à la réduction de la production des déchets, dans le cadre d’une économie circulaire. Selon le cas, il existe de nombreuses vidéos en ligne pour apprendre à réparer différents objets, prendre des cours de couture pour repriser les vêtements…
Réutiliser tout ce qui peut avoir une deuxième vie, par exemple des boîtes ou des bocaux en verre pour y mettre des aliments, des débarbouillettes lavables ou de vieux tee-shirts pour remplacer les essuie-tout…
N’oubliez pas que les matières déposées pour la collecte des encombrants sont directement enfouies, aucun tri n’est effectué, pensez à leur offrir une seconde vie avant de les mettre au chemin.
Le quatrième R : RECYCLER
Le recyclage est l’ultime option, lorsque l’on n’a pas pu appliquer les 3 premières. Il ne concerne que certains types de produits. Ce «R» est sans doute celui qu’on pense maîtriser, mais ce n’est pas toujours le cas. On a tendance à penser que recycler, c’est vraiment ce qu’on fait de mieux pour l’environnement. Pourtant, le mieux reste toujours de ne pas produire un déchet à la base. En tant que consommateurs, avant d’acheter un objet, vous pouvez déjà vous interroger sur : « Quel sera le cycle de vie de cet objet ? Quand je devrai le jeter, comment cela va-t-il se passer ? ». Il est préférable de se questionner en amont de l’achat et tenter de trouver une solution alternative et zéro déchet pour éviter d’avoir à recycler.
N’oubliez pas que certains produits (peintures, batteries, produits électroniques…) doivent spécifiquement être apportés dans des écocentres ou points de collecte et non dans votre bac de recyclage!
Sur le territoire de la MRC des Pays-d’en-Haut, toutes les matières recyclables sont envoyées chez Tricentris à Lachute. Les items acceptés doivent se présenter sous l’une des 3 formes suivantes :
- Contenant
- Emballage
- Imprimé
Donc, une chaise de patio peut être en plastique, mais ne va pas dans le bac puisqu’elle n’est pas un contenant, ni un emballage, ni un imprimé.
Les 5 matières acceptées sont :
- Métal
- Verre
- Plastique
- Carton
- Papier
Ainsi, même si une caisse de clémentines en bois est un contenant, elle ne va pas dans le bac puisqu’elle n’est pas faite de l’une des 5 matières.
Consultez la page dédiée au matières recyclables.
Le dernier R : REDONNER À LA TERRE ou COMPOSTER
Si le recyclage est applicable pour certains emballages et produits, le compostage est la dernière option pour les matières organiques.
Selon la dernière caractérisation du secteur municipal de Recyc-Québec et d’Éco Entreprise (caracterisation-secteur-municipal-2015-2018.pdf (gouv.qc.ca)), 149 kg de matières organiques sont générés par personne et par an, et la plupart de ces matières se retrouvent encore dans le bac de déchets (124 kg).
Les résidents des dix municipalités composant la MRC des Pays-d’en-Haut ont accès au bac brun pour récupérer les matières organiques. En l’utilisant adéquatement cela aide à diminuer considérablement la quantité de matières envoyées à l’élimination et ainsi à réduire les impacts négatifs sur l’environnement, dont l’émission de gaz à effet de serre associés à l’enfouissement.
Consultez la page dédiée à la collecte des matières organiques